l’aventure commence !
Un stage chez Troisgros m’a amenée en France et à 20 ans j’ai quitté mon Irlande natale pour Paris où je suis devenue un des deux premiers apprentis à l’atelier du « Cheval à l’Envers ».
Sous l’influence du potier Tanimoto Akira nous avons appris les rudiments du métier selon les techniques et sensibilités japonaises. Une expérience inouïe qui m’a marquée à vie.
Paris et l’apprentissage
Dès mon jeune âge, grâce à ma mère j’ai su prendre du plaisir dans le quotidien. À Paris j’étais amenée à une compréhension de la beauté, de la simplicité et au plaisir d’aspirer à l’excellence.
J’ai compris aussi que ça allait prendre du temps ! Les Japonais disent qu’il faut cinq ans pour apprendre un métier et cinq pour le maîtriser.
Je pense, en fait qu’il faut toute une vie… Ils n’osaient pas me le dire !
perfectionnement
Après trois ans, les bases jetées, j’ai épaulé mon sac à dos.
Je suis partie en périple en stages au Danemark, en Irlande et à Londres avant de trouver ma propre voie.
Dix ans donc d’apprentissage et j’ai établi mon propre atelier près de Cambridge où je suis restée une vingtaine d’années.
mon propre atelier
Là, je me suis lancée dans la production de collections pour la table que j’ai fournies à de nombreuses boutiques design à Londres, comme Heal’s, David Mellor Design et The Conran Shop. Quelques « classics » de cette période restent dans mon répertoire et d’autres sont revisitées de temps en temps.
À cette époque je travaillais plutôt un grès blanc mais aussi une faïence rouge décorée aux engobes, une technique que j’ai reprise récemment sur la porcelaine.
Cambridge Open Studios
J’ai été vite impliquée dans Cambridge Open Studios une association d’artistes (auto-gérée et financée) engagée à faire connaître leur travail par journées « portes ouvertes ».
Le but est d’offrir au plus grand nombre l’opportunité
de rencontrer des artisans, des designers et des artistes dans leurs ateliers pour mieux comprendre comment
leurs œuvres sont conçues et réalisées.
Une relation riche d’échanges entre public et créateur qui occupe, pour moi, est d’une importance primordiale.
le début d’une belle amitié !
Je suis tombée amoureuse de la France à vingt ans quand je suis arrivée en stop à Paris et j’ai réalisé un rêve quand en octobre 2014 avec mon époux Roger nous avons emménagé en Sancerrois dans le centre de la France. Entouré de vignes le village de Bué nous a accueillis à bras ouverts.
Ici j’ai repris mon tour dans mon bel atelier avec fraîcheur et enthousiasme. Les idées me viennent en pagaille, je découvre de nouvelles terres, et mes recherches d’émaux portent leurs fruits.
Covid m’a cantonnée c’est vrai mais ça n’a pas freiné le travail. Cette étape sancerroise ne fait que commencer !